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 Histoire : 
 

• L’enlèvement :
  
  Vanyel est l'aîné et l'héritier de domaine de Valdemar, une demeure noble du Promontoire Divin dans le dernier royaume des humains. Son père est un notable respectable. Sa mère, membre du corps diplomatique en charge des traités d'alliance, mit au monde deux autres enfants, un fils et une fille. En 1302 AE, la naissance d'une nouvelle race apporta de grands espoirs pour l'union des peuples de la Tyrie.
  Et sa mère devait commencer à trouver le moyen d'engager des négociations avec les Charrs occupant les Terres d'Ascalon.
  C'est alors que la jeune sœur cadette de Vanyel, âgée de 2 ans, se fit enlever par un groupe de bandits qui allaient, dans l’avenir, faire naître l’une des « Organisations Séparatistes » à Noirfaucon. Parce que leurs ancêtres étaient tombés au combat contre les Charrs, ils voulaient déjà empêcher toutes négociations. Il était donc inacceptable pour eux qu'une trêve puisse être conclue entre ces 2 peuples. La mère de Vanyel arrêta immédiatement les traités, cédant ainsi à cet affreux chantage. Mais hélas, elle ne reçut plus aucune nouvelle de sa fille, pas un signe de vie, ni de décès d'ailleurs. Rien... rien que le silence et le désespoir de ne pas savoir... Et elle pleure encore aujourd'hui sa perte.
  Vanyel avait 7 ans et ne se remit jamais de la disparition de sa sœur. C'est ainsi qu'il commença à se réfugier dans la musique. Et c'est pour changer ses cauchemars en rêves qu'il passa son enfance dans les foires du Festival. Échappant régulièrement à la surveillance de sa gouvernante et du garde qui lui était attribué, il se déguisait avec des frusques modestes, sortait en cachette du domaine familiale et rodait dans les quartiers populaires là où se construisit plus tard l'Orchestre mécanique d'Uzolan.
  
   

• L’entraînement :
  
  Toucher une arme était pour lui un supplice. Il ne cessait de s'imaginer ce qu'il pouvait en faire s'il devait se retrouver en face du ravisseur de sa sœur. La peur même de tuer quelqu'un le rendait pleutre aux yeux de son père et il lui faisait honte. Cet homme, rempli de préjugés et aux idées bien arrêtées, ne cessait de le rabaisser devant son second fils, une boule de muscles sans cervelle. Lui qui voulait en faire un homme, il ne supportait plus les manières de Vanyel, son goût prononcé pour les arts et l'esthétique, ainsi que ses sorties en cachette.
  Lors de l'anniversaire de ses 16 ans, une violente altercation se déclencha entre lui et son père. Celui-ci frappa Vanyel, et l'adolescent n'ayant aucun ami de confiance parmi les jeunes nobles de son quartier s'enfuit chez sa tante. Consciente des pouvoirs latents de son neveu, elle réussit à convaincre la mère de Vanyel d'envoyer son fils aimé dans une école de magie, en désespoir de cause.
  
   

• L’enseignement :
  
  Vanyel trouva donc scolarité dans une école de Magie du Promontoire Divin. Il n'était pas très bon élève et son professeur, une jeune femme peu commode, ne supportait pas "ses manières de petit noble précieux sans pouvoir psychique ni magique" comme elle savait le décrire... Mais elle se rendit compte que le jeune novice n'était pas aussi arrogant que voulait le décrire son père lors de l'entretien d'admission et l'encouragea dans son apprentissage.
  Sentant qu'il ne réaliserait jamais son rêve d'artiste, Vanyel décida d'étudier plus spécialement la magie de Conjuration avec l'ambition d'intégrer une école encore plus prestigieuse, tout en continuant à s'entraîner sur ses dons divinatoires.
  Le concours pour entrer dans la célèbre Académie Royale de Kryte était particulièrement difficile. Le père de Vanyel désirant ne plus revoir son fils était prêt à tout pour le garder éloigné. Avec son épouse très influente à la Cour et une donation plus que généreuse, il s'arrangea discrètement avec l'un des dirigeants très bien placé afin que son fils "réussisse" le concours d'entrée. Vanyel n'en a jamais rien su.
  
   

• L’événement :
  
  Après quelques années d'études, Vanyel se sentait mieux dans sa peau, davantage admis et respecté. Néanmoins, sa nature toujours introvertie ne lui donnait pas l'occasion de se faire beaucoup d'amis. Il s'était pourtant épris d'un jeune stagiaire et tous les deux devinrent vite inséparables. Qui pouvait deviner que le charmant Vanyel, qui faisait tourner les cœurs des jeunes filles de la Cour, n'avait aucun penchant pour elles ?
  Hélas, la disparition tragique de son amant lors un malheureux accident plongea Vanyel dans une terrible culpabilité. En effet, il avait bien vu quelques événements irrémédiables dans les Runes qu'il avait tirées un soir pour son amant, mais il avait été incapable d'empêcher le destin. Le sentiment d'injustice laissa vite place à la rage. Puis la douleur et la folie s'emparèrent de lui et le plongèrent plusieurs jours dans un coma transcendantal. Cet étrange phénomène décupla ses pouvoirs psychiques.
  L'Académie, consciente de la transformation de Vanyel et de son nouveau potentiel, décida de l'envoyer au Prieuré de Durmand, un ordre en étroite liaison avec l'Académie, afin d’exploiter et de maîtriser ses dons.
  Dans ce monastère d'Archives et d'Artefacts, l'attention du jeune mage commença peu à peu à s'orienter sur d'autres connaissances. Tout comme les Arcanistes et les Conseillers qui l'ont pris en charge, Vanyel s'intéressa de plus en plus à la recherche des savoirs inconnus, des histoires oubliées et des légendes obscures qui pourraient sauver le monde des Dragons ancestraux. Contrairement à son père, ses tuteurs considèrent que le combat n'est pas toujours la meilleure solution. Et c'est une philosophie qui lui convient toujours.
  L'environnement du Prieuré de Durmand devint alors plus adapté à sa nature physique et mentale.
  
   

• L’avènement :
  
  Ses recherches l'emmenèrent jusqu'aux Ruines d'Orr. Il découvrit par lui-même ce que les livres racontaient. Pendant toutes ses études, il s'était demandé comment les Orriens, ce peuple d'une nation aussi dynamique, prospère et pacifiste, avaient pu en arriver là... Comment la magie d'un parchemin perdu au plus profond des catacombes d'Arah avait pu dévaster un tel Royaume...
  Avec beaucoup de concentration et d'assiduité, Vanyel se spécialisa dans les fouilles d'Artefacts afin d'en décrypter les pouvoirs recelés. Son initiation aux sorts de Révélation et à la Psychométrie commencèrent enfin à le libérer du souvenir de son amant décédé. Mais alors qu'il s'exerçait à retrouver l'histoire d'une magie oubliée, c'est le passé qui le rattrapa.
  Une lettre de sa mère lui apprenant que son père était gravement malade le fit revenir au Promontoire Divin. Cependant, l'héritier du Domaine de Valdemar n'était toujours pas le bienvenu, surtout depuis que la famille prit connaissance du genre de relations amoureuses que pouvait mener leur fils. Et tant que le patriarche serait toujours vivant, les portes lui resteraient clauses.
  Bien qu’il tienne à sa liberté et ne veut être redevable de personne, pas même de sa propre famille, il accepta néanmoins la proposition de sa tante de l'héberger.
  Puis il a repris contact avec l'Académie Royale de Kryte. N'ayant aucune aide financière de la part de son père, entre deux expéditions, il donna quelques cours pour partager son expérience dans la Magie de Révélation, jusqu’à la fermeture de cette institution.
  
   

• Et puis un jour... :
  
  En rangeant des potions dans la cave de sa tante, Vanyel découvrit quelques affaires qu'elle avait conservées dans un vieux coffre orné de fer et au bois vermoulu... Un très ancien pardessus qui semblait avoir vécu tant de décennie d'histoire... Quelques grimoires... Une petite chaîne avec une médaille qui appartenait à sa jeune sœur et qui était tombée lors de son enlèvement...
  
  Vanyel n'avait pas revu ce bijou depuis son enfance.
  Il commence à effleurer le médaillon...
  
  Tout en contrôlant sa respiration, il le porte à son front…
  
  Par un exercice psychopathotactique, il ferme les yeux pour faire corps avec l'objet...
  
  Puis son cœur commence à battre plus fort, plus vite...
  Et après une inspiration tremblante, il s'exclame d'une voix bouleversée...
  
  "Ma sœur… est… vivante !"